Faut-il installer Mac OS 8 ? |
Le nouvel installeur, prend entièrement en charge le processus, y compris la mise à jour des pilotes de disques durs et la vérification de l'état du volume, rendant la mise à jour plus simple.
Deux assistants permettent de terminer l'installation. L'un se charge du système proprement dit (nom, date et heure, impression, partage de fichiers ) et l'autre de la configuration Internet (les principaux fournisseurs d'accès sont mémorisés).
La partie immédiatement visible est la nouvelle interface de Mac OS 8 dite « Platinium », issue de « Copland » et familiarisé par les utilitaires comme « Aaron ».
Elle caractérise principalement par une couleur gris platine avec des effets de reliefs 3D, l'adoption de « Charcoal » en remplacement de « Chicago » et une couleur « d'accent » affectant certaines parties des contrôles.
Les fenêtres comportent un cadre permettant de les déplacer par leur périphérie, indépendamment de la barre de titre habituelle. Elles comportent une case en partie supérieure droite permettant de les réduire à la barre de titre, fonctionnalité précédemment apportée par le tableau de bord « Fenêtres ».
Ces paramétrages sont accessibles à partir du tableau de bord « Apparence ». Attention de ne jamais déactiver l'extension correspondante car elle est indispensable et vous ne pourriez plus redémarrer.
Le Finder a fait l'objet d'une réécriture complète en mode natif. Il est donc maintenant optimisé pour les Power PC.
Il est multitâche. Il permet donc d'effectuer simultanément des copies multiples, de vider la corbeille et de réafficher une fenêtre, Il en résulte un confort accru d'utilisation, à défaut d'une plus grande rapidité.
L'organisation a été entièrement revue, tant au niveau des menus. Le tableau de bord « Familles » qui n'affectait que le Finder est maintenant intégré sous forme de préférence.
L'environnement est personnalisable. Il est possible d'afficher une image en fond du bureau. Cette personnalisation sera étendue dans les versions suivantes de Mac OS avec la gestion des thèmes. Les curieux peuvent essayer le shareware « Kaléidoscope » pour une personnalisation plus poussée.
La présentation des fichiers et dossiers offrent de nouvelles options, personnalisables par fenêtre, y compris le bureau lui-même : affichage sous forme de boutons, alignement sur la grille, tri Les fenêtres peuvent prendre
la forme de tiroirs, s'affichant sous la forme d'un onglet en bas de l'écran, s'ouvrant et se refermant automatiquement en un clic souris ou lorsque l'on glisse un élément dessus.
Les menus contextuels à la « Windows » font leur apparition, mais comme la souris Mac ne comporte qu'un seul bouton, il faut appuyer sur la touche « Ctrl ». Cette fonctionnalité est extensible, via des modules externes dits « CMM » qui commencent à être disponibles en nombre.
Les dossiers sont maintenant à ouverture automatique, facilitant grandement la gestion des fichiers.
Ces nouvelles fonctionnalités livrées en standard permettent d'alléger le dossier système d'un certain nombre d'extensions externes, quelquefois causes d'instabilités.
De nouvelles petites améliorations facilitent l'utilisation courante :
Le nouveau « Color Picker » permet maintenant de choisir directement une couleur sur l'écran, ce qui s'avère très pratique pour la retouche d'image.
La copie d'écran peut maintenant être sélective. Pour une copie avec le curseur affiché ou un menu déroulé, un utilitaire reste malgré tout indispensable.
Les menus sont statiques et peuvent rester déroulés, pour une utilisation plus aisée à partir du « trackpad ».
Pour compléter, une option « Finder simplifié » réduisant les menus aux seules fonctionnalités indispensables est disponible pour les débutants.
Internet n'est pas oublié : tous les éléments nécessaires à la connexion, ainsi que le navigateur « Netscape Navigator » et le logiciel de courrier électronique « Claris Emailer lite » sont fournis. Outre l'assistant de configuration, un script permet de faciliter la connexion.
Il est possible d'installer MRJ « Mac OS Runtime for Java » permettant d'exécuter des applications écrites dans ce langage, donc l'avantage est d'être multiplateforme.
Le partage de fichier a été étendu par l'apparition du « Personal Web Sharing » permettant d'accéder aux éléments partagés en réseau par l'intermédiaire d'un navigateur.
À l'utilisation Mac OS 8 s'avère stable. Toutes les applications semblent fonctionner correctement. Cependant certains utilitaires qui modifient le comportement du Finder, tel « CyberFinder » s'avèrent incompatibles du fait de la réécriture complète de celui ci. Il en est de même pour un petit nombre d'extensions proches du système :
Norton Utilities devra également être mis à jour en version 3.5.1. Quickeys présenterait aussi quelques anomalies légères de fonctionnement.
Compte tenu du confort de la nouvelle interface et de la stabilité améliorée, Mac OS 8.0 peut être installé sans réserve sur tout PowerMacintosh doté d'au moins 32 Mo de mémoire. En dessous de ce seuil, il faut soit être très prudent sur les options cochées lors de l'installation, ajuster au mieux la configuration à l'aide du gestionnaire d'extensions et utiliser la mémoire virtuelle. Ou mieux, investissez dans de la mémoire RAM. 32 Mo valent généralement moins 500 F HT.
Sur les machines à base 68040, qui ne bénéficient donc pas de la réécriture native du Finder, l'intérêt reste limité. Le système 7.6.1 reste alors conseillé. La coexistence entre système 7 et 8 sur un réseau reste pacifique, contrairement à ce qui se passait entre système 6 et 7. De plus certaines améliorations de Mac OS 8 sont installables sur le système 7.6.
Mac OS 8.1 devrait être disponible en français en début de l'année 1998. En complément des corrections et améliorations habituelles (il est maintenant possible de renverser l'ordre du tri du Finder), de nouvelles technologies seront introduites :
UDF
HFS+
Open Transport 1.3
LaserWriter 8.5.1
Échange PC - Macintosh
Attention, les utilisateurs de « Conflict Catcher » ou de tout autre gestionnaire d'extensions qui change l'ordre des « Inits » au démarrage devront mettre à jour ces utilitaires incompatibles.
D'autres technologies seront introduites peu après :
QuickTime 3.0
ColorSync 2.5
Le gestionnaire de navigation
Fin octobre les développeurs ont reçu le « Developer Release of Rhapsody ». pour PowerPC, suivi de la celle pour Intel courant novembre. Cette version contient la « Yellow Box » c'est-à-dire la partie NeXT et permet donc de développer des applications natives multiplateformes tirant pleinement parti des fonctionnalités du noyau Mach (mémoire protégée, multitâche). La « Blue Box », c'est-à-dire la partie compatibilité sera livrée ultérieurement.
Une partie de l'interface Mac OS est portée (barre de menus) avec des améliorations issues de NeXTStep comme les ascenseurs proportionnels avec les deux flèches regroupées. Le Finder n'est pas disponible pour l'instant. Ce devrait être une application comme les autres et des remplaçants pourraient être développés par des tierces parties.
Un CD complet de démonstrations, en majorité des portages depuis NeXT, permet de se rendre compte de la puissance de ce système d'exploitation, malgré un manque de cohérence avec la nouvelle interface en cours de définition. Malgré une installation et des redémarrages parfois délicats, l'ensemble s'avère fiable, rapide et agréable à utiliser, malgré l'étrangeté du bureau.
Il n'est actuellement pas possible de lire ou d'écrire sur un volume HFS. Le transfert de fichiers doit donc s'effectuer (provisoirement) soit par le réseau via TCP, soit en gravant des CD-Rom ISO, soit par disquettes grâce à un utilitaire « File Copy ». Par compte la gestion de l'intégrité des fichiers est assurée au niveau du système, rendant l'usage d'un « Norton » inutile.
Le calendrier prévisionnel semble donc tenu et MetroWerks a livré récemment la DR2 de « Latitude », un environnement pour le portage rapide d'application Mac OS sur UNIX et Rhapsody. Un certain nombre d'éditeurs majeurs ont annoncé leur intention de porter leurs applications. Celles ci devront donc être disponibles dès la sortie de Rhapsody.
À qui est destiné cet OS ? En premier lieu aux serveurs, pour ses qualités de réseaux, et aux applications graphiques comme la PAO et l'illustration pour l'utilisation de « Display PostScript » pour l'affichage, le rendu étant identique à l'écran et sur l'imprimante.
Il sera également adapté pour tous les cas où la fiabilité, la puissance et la sécurité sont primordiales, comme les applications réseaux, la CAO
Rhapsody devrait fonctionner sur toutes les machines PowerPC livrées à partir de début 1997 (bus PCI et processeur 603 et plus). Il ne reste plus qu'à espérer qu'Apple puisse mener à bien ce développement, face à Windows NT.